Blog Saint Léon

Bientôt 10 ans !

samedi 27 juin 2015 par Marc ANDRE

Depuis bientôt 10 ans, l’association ICAR* travaille à favoriser le développement et la formation culturels et artistiques des enfants ainsi que des personnes oeuvrant dans leur environnement proche. Ceci en cohérence avec le projet éducatif de l’ensemble scolaire Saint Léon IX au sein duquel elle a choisi de s’implanter.

ICAR tenait ce samedi 27 juin son Assemblée Générale annuelle, réunion au cours de laquelle Véronique Basile, Présidente de l’association, a pu présenter le rapport moral de l’année écoulée.

*statuts déposés en novembre 2005

En voici l’écrit intégral :

Icar est née en novembre 2005.
Novembre 2005, juin 2015 : 9 ans et 7 mois.

Nous frôlons la dizaine Mesdames et Messieurs…
Ainsi, voilà presque 10 ans que nous oeuvrons pour que l’art et la culture ne soient plus considérés comme un simple supplément d’âme selon l’expression familière à Malraux mais bien une mission à part entière de l’Ecole.
Presque 10 ans durant lesquels les élèves de cet établissement ont été confrontés aux rencontres artistiques les plus diverses et les plus exigeantes et ce, au cœur même de l’Ecole.
Grâce à vous tous.
Je vous remercie d’être là pour cette neuvième assemblée générale de notre association.

Notre année 2014

Fin 2013, souvenez-vous, cette nouvelle année qui s’annonçait nous semblait cruciale.
En effet, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine, après avoir annuellement félicité notre association et souligné les actions remarquables qu’elle menait, nous signifiait l’arrêt total et brutal de son soutien, pour des raisons qui lui appartiennent et en totale contradiction avec les discours d’orientation politique de son ministère…. Nous demeurons encore à ce jour dans une parfaite interrogation de ses motivations.
Donc, les ressources habituelles de nos financements se tarissaient et nous étions dans la préoccupation urgente de retrouver de nouveaux modes de financements multiples si nous voulions pouvoir continuer nos actions au service des convictions qui sont les nôtres et bien sûr de la jeunesse dont nous avons la charge.
Face à cette situation nouvelle et délicate, l’équipe de choc que vous formez s’est mise rapidement et vaillamment au travail.
Certains sont partis à la recherche de mécènes, de donateurs.
D’autres ont construit un projet collaboratif qui même s’il n’a pas abouti a engendré des dons par ricochet.
En accord avec les chefs d’établissement et sur proposition de notre association, une participation forfaitaire et annuelle des familles fut mise en place, leurs enfants étant les principaux bénéficiaires de toutes nos actions.
Cette idée nouvelle a mis un certain temps à aboutir dans sa concrétisation et nous ne pouvons, aujourd’hui, que nous en féliciter.
Car en regard de la somme modique demandée à chaque famille, cette participation qui a dès la première année remporté un vif succès permet de rendre pérenne, pour partie, notre projet.
En effet, nous avons pu maintenir un niveau de ressources équivalent à l’année précédant l’abandon de la Drac Lorraine.
Je profite de l’occasion pour vous redire le regret et l’incompréhension devant la décision de cette institution dont une des missions prioritaires annoncée sur leur page d’accueil est
le développement et le renforcement de l’accès des jeunes à la Culture.
Incompréhension alors que les pouvoirs politiques réaffirment plus que jamais l’indispensabilité de l’éducation artistique et culturelle dans le bagage de tout citoyen pour l’enrichissement de notre société.
Alors, pourquoi balayer négligemment d’un revers de main une initiative qui repose sur l’engagement citoyen et associatif de personnes diverses au service d’une cause dite prioritaire ?
Pourquoi balayer un projet innovant répondant on ne peut mieux à la dernière circulaire du 3 mai 2013, s’inscrivant dans le cadre de la priorité gouvernementale donnée à l’éducation artistique culturelle à l’Ecole ?
Je ne sais.
Seul aujourd’hui le conseil général de Meurthe et Moselle soutient directement financièrement notre projet, la ville de Nancy apporte un soutien indirect, à savoir la mise à disposition de matériel et également indirectement par le soutien qu’elle octroie à diverses structures partenaires. Nous restons cependant encore dans l’attente d’un possible conventionnement avec la Ville, comme cela avait été évoqué avec Laurent Hénart alors qu’il était encore adjoint à la Culture.

Dans ce contexte particulier, je ne peux que vous redire mon admiration devant la richesse des propositions offertes aux élèves durant cette année 2014, dont Marc vient de nous en faire le descriptif précis dans son rapport d’activités.

Miracle que cela puisse être encore ?
Non.

Cela a pu être :
- Grâce à nos partenaires qui ont été plus que jamais à nos côtés, nous aidant inlassablement à réaliser nos projets concrètement et financièrement, ont guidé notre programmation, garanti la qualité et la reconnaissance de nos actions.
Je tiens donc ici à remercier vivement et tout particulièrement :
Marc Decaux directeur de l’espace culturel d’art contemporain de la Galerie Lillebonne, Dominique Répécaud directeur du centre culturel André Malraux scène nationale de Vandoeuvre)

- Grâce aux nombreux artistes qui nous ont assuré de leur soutien pendant la semaine des arts en acceptant de se produire à moindre coût et pour certains totalement bénévolement.

- Grâce au soutien de nos directeurs qui favorisent notre action, et nous savons qu’il y a encore un grand chemin militant à parcourir auprès de l’ensemble des enseignants, afin que chacun puisse encore en faire un peu plus, notamment en ce qui concerne les visites des expositions proposées que du bon déroulement du festival des arts. Il y a encore à ce jour quelques petits disfonctionnements qui demandent à être améliorés.

- Grâce à chacun d’entre vous qui soutenez, organisez, communiquez, construisez.

- Grâce à vous tous ici autour de cette table, à votre mobilisation et à votre engagement.

Mille fois merci .

Comment s’annonce notre année 2015 ?

Si beaucoup de temps risque d’être encore consacré à notre survie financière, un autre défi semble se profiler à l’horizon.
Notre projet bouscule l’Ecole, dans ses habitudes, dans son organisation quotidienne, voire dans sa nature telle que ses acteurs se la représentent.
Cette remise en question est une nécessité pour l’Ecole elle-même mais elle provoque aussi et encore des résistances.
Il y a bien longtemps maintenant, nous avons fondé cette association avec le soutien d’une équipe pédagogique qui aujourd’hui a changé et a connu les départs de certains appuis forts de ce projet.
Nous devrons donc continuer à convaincre, recruter encore, et réaffirmer inlassablement que l’accès à la culture doit être pour tous, pour chacun, dans un souci d’équité et de refus que cette mission ne soit confiée qu’aux familles, c’est à dire aux logiques sociales, économiques, culturelles et à leur injustice.

Ainsi, peut être, nous pourrons continuer de mener ce si beau projet au service de cette intelligence sensible à laquelle nous sommes tant attachés.

Mille bravos et un grand merci à vous tous.
Sans vous, ICAR n’existerait pas.


Véronique Basile,
Présidente de l’association ICAR


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